Un nouvel article de Philippe Stoop, Directeur Recherche & Innovation d’itk, sur la nécessité de concilier les recherches en agro-écologie et en agriculture raisonnée, vient de paraître sur le blog
« Agriculture & Environnement »

Ce texte représente la suite de l’article « #2 Concilier agriculture raisonnée et agro-écologie : atténuer les pertes de rendements par le maintien d’une diversité d’adventices ? ».

Les citoyens (et les décideurs politiques) attendent beaucoup de l’agroécologie, pour promouvoir une nouvelle agriculture utilisant moins d’intrants. De fait, de nombreux travaux de recherche suggèrent que les services écosystémiques, rendus par la biodiversité des espaces agricoles, permettraient de réduire fortement l’usage des engrais ou des pesticides. Pourtant, ces travaux peinent à être transposés dans les pratiques des agriculteurs.

Dans un nouvel article d’Agriculture & Environnement, nous analysons un cas emblématique : celui du biocontrôle des méligèthes du colza. Malgré plus de 10 ans de recherches écologiques particulièrement innovantes, ces travaux n’ont pas permis d’identifier des pratiques agricoles qui permettraient de réguler sans insecticide cet insecte ravageur du colza, en favorisant l’action de ses parasites naturels. Pire, ils n’ont même pas réussi à démontrer que les Hyménoptères parasites étudiés sont vraiment capables de contrôler les populations de méligèthes, ce que des études d’entomologie classique auraient permis de vérifier beaucoup plus rapidement. Et les recommandations des chercheurs paraissent bien contradictoires avec les conseils de l’agriculture raisonnée… Comme les articles précédents de la même série, cet exemple illustre la difficulté à démontrer l’existence de services écosystémiques réellement exploitables par les agriculteurs, si on ne complète pas les études d’écologie observationnelle par des expérimentations classiques au champ.

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