Un nouvel article de Philippe Stoop, Directeur Recherche & Innovation d’itk, sur la nécessité de concilier les recherches en agro-écologie et en agriculture raisonnée, vient de paraître sur le blog
« Agriculture & Environnement »

Ce texte représente la suite de l’article « #1 Concilier agriculture raisonnée et agro-écologie : Les abeilles peuvent-elles remplacer les pesticides ?« .

Nous analysons ici une publication scientifique, selon laquelle la biodiversité de la flore des parcelles des céréales permettrait de limiter la nuisibilité des adventices, en l’absence de désherbage chimique. L’hypothèse est séduisante, mais il apparaît que les règles classiques de désherbage raisonnée, telles que formulées par les instituts techniques, expliquent tout aussi bien les résultats obtenus, sans faire intervenir la notion de communautés d’adventices invoquée par les auteurs, mais dont la stabilité dans le temps n’est pas démontrée. De plus, même si l’on souhaite mettre en évidence le service écosystémique suggéré par les auteurs, le recours occasionnel à des désherbants sélectifs bien choisis serait utile… mais pénalisé par les indicateurs actuels du plan Ecophyto, qui favorisent un désherbage non raisonné ! Cet exemple confirme une fois de plus la nécessité de mieux étudier les contradictions apparentes entre agroécologie et agriculture raisonnée, et d’adapter en conséquence les indicateurs des politiques publiques agricoles.

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